UN  GRAND ROMAN GENIAL PAS VRAIMENT POLICIER MAIS SUR LA POLOGNE DE  2000 ET SA RELATION AVEC LA SHOAH ET LE COMMUNISME

Nous avons là un roman hors norme qui est proche de ce que l’ on peut faire de mieux en littérature.

Leszek un jeune polonais voit son ami Tomek se faire tuer dans des conditions atroces. Avec Staszek le père de Tomek ils vont décider de résoudre le mystère de ce meurtre dans un petit village polonais. Ce sera au fil des pages et de l’ intrigue une façon de nous faire vivre de façon magistrale les réalités villageoises dans le contexte post-communiste. De nous rappeler l’ importance de l’ église dans ce temps où le pape fut polonais. De nous montrer la complexité des relations qui peuvent régir les rapports humains, dans un contexte social bouleversé, où l’ idéal disparaît devant l’ économie.

J’ ai depuis longtemps pensé que le roman policier devenait la « vraie » littérature populaire, dans le contexte actuel où la littérature générale appartient à un microcosme. Ce livre en est l’ exemple absolu, on y retrouve le roman à la Giono avec l’ idéalisation des valeurs agraires et la beauté des paysages et l’ importance du retour à la nature. Mais aussi le roman d’ ‘ espionnage , historique, policier, social, psychologique et d’ amour. Bref la littérature à lui tout seul, car le style y est en sus. C’ est un bonheur de dévorer ces pages qui nous emmènent dans la Pologne post-communiste. Mais surtout dans la Pologne qui a des relations si particulières entre le catholicisme et le judaïsme. Car il n’ y a pas eu que les allemands qui ont réalisés des pogroms pendant la seconde guerre mondiale, mais les polonais eux-mêmes y compris dans les petits villages où tout le monde se connaissait. Les rapports entre la Pologne catholique et cette religion a été d’ une importance capitale, et le communisme. Dans un rapport amour haine qui a été sans concession, parce que les communistes ont tenté d’ effacer ce qui avait commencé avec le massacre de Katyn, et c’ est poursuivi après la guerre avec la volonté d’ extirper la résistance républicaine, qui a expliqué pourquoi les russes ne sont pas intervenus pendant la révolte de varsovie.

Pour ceux qui s’ intéressent à cette partie de l’ histoire je vous conseille LES DISPARUS de Mendelsohn et sur la Pologne LE JOUEUR DE PING PONG de Jozeph HEN.

UN EXCELLENT THRILLER PICARESQUE ET JUBILATOIRE UN RARE MOMENT DE DETENTE D HUMOUR ET DE SOURIRE

Cela se passe à LAS VEGAS dans le monde des demi-sel, des joueurs et des parieurs. Le moteur de tout ce petit-monde de demi-sel c’ est l’ argent. Ainsi quand karen rencontre Jamir qui est le fils du propriétaire d’ une chaîne d’ épiceries, elle craque pour ce statut et lui confie les quasi 300 000 dollars qu’ elle possède. Et c’ est là que tout va se compliquer, Jamir n’ est pas celui qu’ elle croyait, et récupérer l’ argent va être nettement plus compliqué. Car à Vegas tout est aussi dans le paraître. Et les professionnels sont aussi professionnels que les acteurs des Tonton Flingueurs.

Pourquoi 5 étoiles parce que c’ est un policier où règne l’ humour et que dans cet exercice rare c’ est une réussite. Les personnages sont truculents et picaresques. Ils sont si maladroits qu’ ils en deviennent attachants. Leurs désirs de réussir et de s’ en sortir nous interpelle et nous parle. Et leurs plans qui se retournent contre eux vont rythmer de façon trépidante le roman. C’ est une valse étourdissante dans laquelle on est entraînée. Les masques vont tomber devant ce tourbillon, et les professionnels vont ne plus être des pros, mais des imbéciles ou des incapables. C’ est vraiment picaresque, drôle et jubilatoire. Vous y passerez un excellent moment de détente.

Nous retrouvons le commissaire Adamsberg plongé dans une enquête dans la Normandie profonde où les cadavres s’ accumulent. Ce qui ne l’ empêche pas de résoudre une affaire à la Colombo dès les premières pages. Et de nous offrir un fil rouge qui nous fait penser à Maigret, mais à un Maigret très moderne et fréquentant les banlieues.

C’ est du pur Vargas. Un auteur qui peut mélanger dans le même livre plusieurs écritures, plusieurs styles. Et loin des critiques que j’ ai entendu sur France Culture. Je trouve que l’ on prend un grand plaisir à lire ce livre, il me fait penser vraiment à la Normandie de Maupassant, et à certaines de ses nouvelles où l’ on prend simplement plaisir à découvrir un personnage. Et dans ce livre c’ est ce que l’ on fait avec la Normandie des gens simples et des hobereaux. Et puis il y a suffisamment de clins d’ œil, comme dès le début avec les miettes de pain qui nous font penser à Colombo. Et le fil rouge où l’ on voit Adamsberg se confronter avec sa hiérarchie dans une enquête à la Maigret. C’ est un livre où l’ on passe un excellent moment de lecture.