Almus est un jeune garçon qui est l’ « élu », reconnu par 7 sages, il est une sorte de dala¨-lama, qui fait l’ unité du pays, et qui est aussi le réceptacle de la magie. Tout cela se passe bien jusqu’ au jour où à l’ occasion de son anniversaire les sages lui dénient toute prétention à son statut, puisque suite à l’ intervention d’ un prophète il a perdu ses pouvoirs magiques. Almus va partir pour essayer de rejoindre sa famille, et à l’ occasion de cette quête il va découvrir bien des aspects de la société y compris l’ esclavage. Mais petit à petit il va constituer une bande d’ amis qui vont l’ aider dans sa quête.

Certains vont dire que c’ est un gros livre, mais il a l’ avantage d’ une écriture d’ une grande simplicité et luminosité, d’ un  style tout en rebondissements qui fait qu’ on le dévore littéralement. C’ est aussi une façon originale de reprendre le thème de l’ élu, en commençant par lui dénier ses pouvoirs. Les personnages sont vivants, et ils arrivent de façon tout à fait naturelle dans cette histoire. C’ est vraiment une réussite qui séduira tous les amateurs de Fantasy.

C’ est l’ histoire d’ une femme en Algérie dans l’ Algérie d’ il y a 10 ans seulement. Elle nous replace dans le contexte économique et sociologique. Elle nous raconte avec simplicité sa vie, ses mariages, ses divorces, et son espoir aller travailler dans cette vielle algérienne à la porte du désert où se situent les compagnies occidentales, qui promettent un salaire décent . tout cela serait parfait si dans cette ville il n’ y avait pas un Iman, qui a trouvé une solution au problème économique, permettre à ses fidèles masculins, de massacrer ses femmes qui pour certaines vivent seules et qui ne seraient que des prostituées.

C’ est un livre prenant qui nous raconte comment une femme peut basculer dans l’ horreur. C’ est aussi une réflexion sur la place de la femme dans l’ Islam actuel, et tel qu’ il est vécu, et non pas dans un islam théorique. C’ est aussi le combat d’ une femme pour se battre pour ses enfants. Mais c’ est avant tout ce que peut faire la dérive d’ un islam, tant sur le plan personnel que sur le plan d’ un groupe, et dans les 2 cas les victimes sont les femmes. Et c’ est ensuite la difficulté totale du combat de ces femmes qui ont été victimes y compris dans leur chair et dans leur intimité pour faire valoir leurs droits. C’ est un livre qui nous interroge parce que l’ Algérie est proche et que le combat de ces femmes est toujours d’ une actualité brûlante. Et d’ une rare humanité.

A rapprocher des livres SOUS MON NIQUAB, et  SUIS JE MAUDITE